samedi, juillet 01, 2006

Voyage HOGGAR - BECHAR

Voyage en Algérie du Sud et du Nord du 17 au 28 Avril 2006

  Le compte-rendu de ce voyage, fait sous forme de reportage, concerne les "anciens d'Algérie" et les voyageurs ou touristes potentiels qui hésitent encore à aller visiter ce beau pays.

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Objectifs
Hoggar : Connaître les Touareg, leur histoire, leur pays et leur culture en se rapprochant des traditions et du quotidien.
Bechar : Retour 44 ans plus tard sur les lieux d'un séjour non désiré mais riche en nostalgie pour les appelés du contingent (années 1960 et 61).

Pour me contacter
Si intéressé, me laisser un message (jclouvet@orange.fr)
et je prendrai contact avec vous.
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1ère semaine : HOGGAR

  Après un vol Paris/Alger sans histoire sur Air France et un échange Euro/Dinar sur l'esplanade de l'aéroport, l'embarquement s'effectue sur Air Algérie pour Tamanrasset.

  La présence policière est forte avec multiples contrôles des bagages et des passeports et surtout une organisation particulière de "reconnaissance des bagages" sur le tarmac s'avérant sécurisante autant pour les passagers qui sont certains de voir leur bagage embarqué que pour la sécurité générale du vol.

  L'Airbus A320 et son équipage nous amènent sans encombre à notre destination en effectuant un atterrissage court, plutôt viril, montrant l'excellent freinage de l'appareil (en bon état général).


  Le responsable de l'agence "Rêves HOGGAR Expéditions", Chekh Baklia, nous attend, avec Bay son assistant, à l'aéroport et assure le transport jusqu'au centre ville. C'est une petite agence à caractère familial qui se limite à 2 ou 3 clients par expédition pour assurer la convivialité et éviter les divergences dans le groupe.

  Le 4x4 Toyota est ancien mais bien entretenu. L'accueil est chaleureux, le gîte et le couvert sont offerts par notre hôte. L'installation sanitaire avec des toilettes "à la turque" est rustique mais suffisante pour des baroudeurs sur le retour. Une extension d'accueil est prévue à l'étage (pour l'année suivante ?).

  Le couscous ne mérite que des éloges et l'ambiance est très agréable.

  Ce premier soir, après le dîner, nous avons
droit, dans notre rue, à un concert organisé par les habitants du quartier. 

  C'est un premier contact très intéressant avec la musique du peuple "Touareg" faite de mélopées lancinantes, répétitives et syncopées, rythmées par les tambours et tambourins (tobols).

  Les chants sont scandés par les hommes. Ils se placent de face, en ligne, et frappent dans leurs mains avec des balancements synchronisés. Les femmes se regroupent et participent également à la fête et aux chants.
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  Départ le lendemain, mardi, après une visite rapide du centre de 
Tamanrasset ou l'on perçoit le début d'une organisation commerciale basée sur le tourisme et qui s'amplifie depuis la fin des affrontements internes au pays. En Algérie, seul le Hoggar est pour l'instant structuré pour recevoir des étrangers.

  Route au nord-est vers Tahifet par une voie goudronnée et puis, cap au nord par la piste. Arrêt déjeuner dans la région de Tifaugéné.


  Il a fallu chercher un moment afin de trouver l'acacia qui convient.
  Après balayage du sol, la préparation du repas peut commencer. Les vivres pour 5 jours sont dans le coffre du 4x4, sans réfrigération ni glace, bien entendu.


  Au cours de ce périple, nos guides nous auront préparé des salades pour le déjeuner et des soupes et viandes en sauce bien cuites pour le soir, sans jamais provoquer de dérangements gastriques ou de "tourista" chez leurs 2 clients.
  Les légumes sont lavés avec l'eau de la réserve du coffre (environ 150 litres) provenant du réseau de Tamanrasset, l'eau de boisson est en bouteilles capsulées pour nous et provient de la guerba pour eux. La guerba est une peau de chèvre cousue en gourde et pendue à l'avant du véhicule pour permettre le rafraîchissement par transpiration/ventilation comme le pratiquaient les chameliers avant l'avènement du 4x4.

  Après le déjeuner, notre guide nous annonce le thé !

  Cela mérite une annonce car le cérémonial est impressionnant.
  Au début rien ne laisse présager de la suite. On fait le feu de bois d'acacia, on fait chauffer l'eau dans la 1ère jolie théière "bleu targui" et on préchauffe la 2ème à côté.

  La cérémonie du thé des Touareg se déroule de la manière suivante :

1 - La Vie

  Premier jus fait avec une bonne dose de thé vert appelé "thé du désert ou thé El.Koutbane 999".
  Après infusion le thé est transféré à plusieurs reprises de très haut pour l'oxygéner en lui faisant produire des milliers de bulles.
  Le breuvage est très amer: c'est la Vie. Il appelle le suivant pour l'adoucir.

2 - L'Amour
  Deuxième jus avec reprise des feuilles ayant servi au premier tour. L'officiant y ajoute la menthe fraîche qui donnera ce goût si particulier a ce thé infusé et oxygéné de la même manière que la première fois. C'est l'Amour, parfois partagé, parfois sans retour.

3 - La Mort
  Ce troisième jus est obtenu en ajoutant du sucre à la mixture du deuxième tour. La façon de le servir reste identique et on peut alors imaginer la douceur de la Mort. Le cérémonial complet dure entre 1 et 2 heures selon la qualité du feu et la motivation du préposé au thé qui - nous l'observerons à chaque occasion de boire le thé (3 à 4 fois par jour) - ne s'occupe de rien d'autre que du THE pendant les repas ou les réunions du clan pour la palabre.
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  Une autre version donne :
1 - Amer : La Mort
2 - Ni doux, ni dur : La Vie
3 - Doux : L'Amour
  C'est cette dernière version, occidentalisée probablement pour ne pas privilégier la mort débouchant sur une vie soi-disant meilleure, qui nous a été présentée par nos hôtes. Finalement ce qui compte, c'est de se rencontrer et de "palabrer".



  Après ce déjeuner si parfaitement complété par le thé, nous reprenons la piste jusqu'au lit de l'oued Indalac pour aller visiter une cascade qui alimente un point d'eau bien connu des nomades.

  L'eau est filtrée par le sable.
  Nous buvons l'eau fraîche avec les Touareg et les chameaux sans retenue et sans problèmes gastriques ultérieurs.
La "cascade"



Après l'escalade de la cascade avec retour direct par le parcours du "fleuve", nous reprenons le lit de l'oued Indalac sur plusieurs kilomètres pour atteindre notre lieu de bivouac. 
  Il s'agit du site ou notre guide a passé son enfance jusqu'à l'âge de 12 ans et c'est chez son oncle qu'il nous a proposé de passer la nuit.


Notre chambre au premier plan - La salle commune au fond


  A notre arrivée, nous rencontrons 
l'oncle Adrar qui rentre de son jardin situé à quelques centaines de mètres de leur camp de huttes. Un petit bâtiment en dur est prévu pour les intempéries graves.
  C'est suite aux problèmes climatiques récents (4 ou 5 ans) que le gouvernement algérien a mené une politique d'incitation à la sédentarisation pour améliorer les conditions de vie et sécuriser ces populations à tradition nomade.

L'oncle Adrar, ancien guide au Tassili,
au sud-est algérien, à la frontière Lybie/Niger



  L'accueil est très chaleureux, les femmes viennent nous serrer la main pour nous souhaiter la bienvenue puis se rassemblent discrètement dans leur zone de vie. 




  L'oncle raconte sa visite en France, invité par une famille à laquelle il avait servi de guide pour une visite du Tassili.
  Notre touareg en gandoura sur les galets d'Etretat est une photo qui vaut le détour, montrant bien que ce peuple est ouvert et cherche à connaître et à partager.

  Le repas, préparé dans la hutte commune (la salle polyvalente !), est pris en groupe par tous les hommes du clan, avec l'un d'eux affecté exclusivement au thé, bien sûr. La palabre autour du feu et du thé, à la lumière vacillante du brûlot fabriqué avec un boîte de thé garnie de pétrole durera jusque tard dans la nuit.

  Nous, nous allons prendre un sommeil réparateur dans nos sacs de couchage, isolés du sol par une mince couche de mousse. Le retour aux sources est parfois assez dépaysant.

  Le lendemain mercredi départ prévu vers 8 heures pour l'Atakor. Petit déjeuner, salutations, échange de cadeaux et achat d'un tapis targui très coloré, fait main par les femmes du clan.

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  La route d'Isarnen, vers l'Assekrem passe par le massif de l'Akar-Akar, sorte de reg transpercé de masses rocheuses de toutes tailles et formes, Monument Valley n'est pas loin.


Sur notre chemin

  Sur le chemin de l'Assekrem, nous nous arrêtons pour le déjeuner sur "l'herbe" à la superbe guelta d'Affilal.


Guelta d'Affilal
  Le site est splendide. Les lauriers roses pullulent et les criquets-pélerins nous montrent leurs magnifiques couleurs.
  L'ombre n'étant pas très présente sur le site, nous repartons vers l'Assekrem pour rechercher un surplomb rocheux pour faire le thé et la sieste.


Criquet pélerin


Guelta d'Affilal







  Trop tard, les deux spots connus étaient déjà occupés par des locaux. C'est finalement au refuge de l'Assekrem que nous pourrons nous reposer en attendant le coucher du soleil pour s'attaquer au chemin muletier qui mène à l'Ermitage de Charles de Foucault.


Refuge de l'Assekrem - Au sommet l'ermitage

  Au refuge, nous occupons une chambre spartiate (Voir photo ci-contre : porte ouverte à gauche).



   Le cercle de pierres correspond à l'espace réservé à la prière pour les musulmans.

  Egalement sur la photo ci-contre, nous pouvons distinguer le petit bâtiment de l'ermitage en haut du massif, à 2780 mètres d'altitude.



  Après la sieste, la visite de l'ermitage s'impose. Vingt minutes suffisent pour atteindre notre objectif. Nous rencontrons le Père Ventura, l'un des trois ermites résidant en permanence à l'ermitage.


Vu de l'ermitage, le mont Tahat

  Le mont Tahat, à l'ouest, sommet de l'Algérie, culmine à 3003 mètres.
  Depuis l'ermitage, le panorama est grandiose. Dans cet univers choisi par Charles de Foucault pour inciter à la méditation et au retour sur soi-même, on revient 3 milliards d'années en arrière dans un paysage de commencement du monde.

Pour bien se repérer dans ce grand pays :



  Tous les responsables politiques et tous les décideurs de la planète peuvent venir en séminaire dans l'Atakor, en pantoufles pour ne rien abîmer, afin de définir enfin une philosophie commune qui permettrait de préserver notre héritage. Tant de beauté primaire et vierge devrait les inspirer pour élaborer la charte mondiale qui fera la synthèse de toutes les philosophies imaginées par l'homme.

  Aucune religion n'est nécessaire pour comprendre et faire cela.




  Cette vue prise depuis le sommet, à l'ermitage,  montre le refuge, en bas, au niveau du col.

  Les moines ont remis les bâtiments en état, notamment le lieu de culte avec l'autel en pierre brute.



  Au cours du dernier hiver, il a fallu refaire 2 fois le crépi extérieur du bâtiment, à cause des intempéries.

  Pour parachever ce voyage dans le sud-algérien, il aura manqué le lever et le coucher de soleil dont chacun rêve. Le début du printemps n'est pas le meilleur moment pour cela. La période de novembre / décembre semble la plus propice selon le Père Ventura, pour la visite de la région et la réalisation de photos plus nettes (température extérieure, clarté du ciel …). Il faudra revenir !

  Le dîner, pris au refuge en compagnie d'autres touristes, notamment Algériens, nous permet de savourer le couscous en évoquant les conditions de vie actuelles en Algérie ainsi que les projets et espoirs nés de la fin des conflits internes au pays.


Lumière du soir sur l'Atakor
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  Le jeudi matin, route au sud pour rejoindre la région de Tamanrasset 
en suivant l'oued du même nom qui va se perdre dans les sables du Tanezrouft.
  Nous passons, à 15km de Tam, à la Source Chapuis, source gazeuse au pied du massif d'Adrar Haggaren.


Tamaris des berges de l'oued Abessala - JCL le 20 avril 2006 -

  Par la route d'In-Salah, après l'agglomération de Tit, nous prenons la piste vers le village de Darmouli et nous déjeunons dans la palmeraie, à l'ombre des énormes tamaris qui bordent l'oued Abalessa.

  Une grande fête touarègue a lieu à Darmouli durant 2 jours.
  Elle a commencé la veille et nous trouvons le petit village en effervescence. Tout le long du lit de l'oued, les campements sont légion et il est clair que le 4x4 Toyota et le gazole ont remplacé le dromadaire et l'herbe à chameaux dans le cœur et les habitudes de ce peuple.


Repos avant la course - JCL le 20 avril 2006 -


- JCL le 20 avril 2006 -
- JCL le 20 avril 2006 -

  Les dromadaires blancs ci-dessus ne sont présents que pour la course de chameaux prévue le soir.

  Un tel rassemblement de 4x4 est exceptionnel, assurément plusieurs centaines.


  L'affluence motorisée était telle et les embouteillages si inextricables que les 
organisateurs ont dû supprimer la course de chameaux.


  Nous nous sommes intéressés à la parade des participants, aux danses folkloriques et avons recherché les couleurs locales dans les tenues de gala revêtues par les femmes et les hommes présents (ci-dessous, noter les djellaba traditionnelles indigo).


La tradition de l'indigo - JCL le 20 avril 2006 -
- JCL le 20 avril 2006 -




  Nous pouvons remarquer que si l'on souhaite respecter la tradition, les femmes sont à visage découvert et les hommes ne montrent que leurs yeux.


Le Baroud, la danse touarègue (danse aux fusils) - JCL le 20 avril 2006 -

  Après la fête, à la tombée de la nuit la majorité des personnes présentes est allée au lieu de prière en plein air aménagé pour l'occasion.


  Pour le repas du soir, nos guides nous ont proposé la galette touarègue, la taguella, faite de farine de mil, d'eau, de sel et parfumée au fenouil sauvage.


JCL le 20 avril 2006
JCL le 20 avril 2006
  La galette a été pétrie par Bay, notre 2ème guide, formée et cuite les braises du feu de bois d'acacia. Les braises recouvrent la galette pour une première cuisson de 20 minutes. La galette est ensuite retournée pour la 2ème cuisson.
  Après brossage, nous avons pu goûter la galette avant que nos cuisiniers ne l'émiettent pour l'incorporer à la préparation de légumes cuits qui est servie traditionnellement avec ce plat.


JCL le 20 avril 2006
  Ce fut copieux et délicieux. Ceux qui craindraient la présence de sable peuvent se rassurer, aucune trace visible.

  Ensuite, nous attaquons la première nuit vraiment à la belle étoile, bien au chaud dans nos sacs de couchage.
  La nuit sera douce et sans perturbation extérieure (pas de fourmis, ni de scarabées, ni à fortiori de scorpions, de reptiles, de chacals, ou autres…).


  A ce sujet, cette partie du Hoggar semble assez protégée de ces visiteurs nocturnes non désirés.
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  Le lendemain, nous prenons la piste vers Abalessa ou nous allons visiter le site du tombeau de Tin-Hinan.


Tombeau de in-Hinan - Reine des Touareg -
JCL le 21 avril 2006
  Tin-Hinan est la reine mythique des Touareg.Elle serait arrivée du sud-marocain au IVème ou Vème siècle après JC avec sa servante Takamat après avoir quitté le pays berbère de sa propre initiative, ou chassée par sa tribu, ou suite à l'invasion romaine ...?
  Tin-Hinan veut dire : celle qui venait de loin.

  Elle aurait élu domicile dans l'oasis d'Abalessa et y aurait créé une dynastie qui serait à l'origine du peuple touareg.
Tin-Hinan, selon certains, préfigure la femme moderne qui assure la descendance, dirige et gère la communauté (Pierre Benoit en a fait Antinéa dans son roman "l'Atlantide").

JCL le 21 avril 2006

  Après le déjeuner pris sur les bords de l'oued Abalessa et une sieste bien gagnée, nous prenons la piste, puis la route d'In Salah, puis à nouveau la piste pour atteindre le site de Tagmart qui fait partie du Parc de l'Ahaggar.



  Le site est magnifique. Un peu d'imagination suffit pour avoir l'impression de voir sortir d'un amas de roches, un homo-sapiens armé d'un gourdin, soucieux de protéger son clan de notre intrusion.



Parc National de l'Ahaggar - JCL le 22 avril 2006
Croiseur du désert - JCL le 22 avril 2006




  Les empilements de rochers sont innombrables et la vue de l'ensemble du site après une escalade assez facile, est splendide et fascinante.





Fais-moi un dessin ! - JCL le 22 avril 2006




  Des peintures rupestres sont encore visibles sur les rochers (6000 ans environ).
  C'est dans ce magnifique décor que nous installons le bivouac pour la 2ème nuit directement sous les étoiles.




Ermitage C. de Foucault à Tamanrasset

  Le lendemain, samedi, retour vers Tamanrasset ou, après une douche bienfaitrice, nous visitons l'ermitage de C. de Foucault à Tamanrasset et nous faisons les achats classiques de souvenirs.


Rue principale Tamanrasset
Minaret de Tamamrasset








Tamanrasset - Siège de la Wilahya












  Le prochain voyage dans le Hoggar
n'est pas encore décidé, mais, qui sait ?


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2ème semaine : BECHAR

  Après la première semaine de raid dans le Hoggar avec les touaregs, nous reprenons la route du nord. Une nouvelle reconnaissance de bagages sur le tarmac de l'aéroport de Tamanrasset nous rassure et le vol vers Alger se déroule sans aucun problème. Par contre, pas de visibilité au sol pendant le trajet. Nous apprendrons par la suite que les conditions météo étaient très mauvaises dans toute la zone située entre l'Atlas Saharien et le Hoggar (Gardhaia, Ouargla, Adrar …) depuis plusieurs jours. La chance n'existant pas, nous pouvons dire que le hasard a bien fait les choses et que nous aurons eu un temps acceptable pendant tout notre séjour, au sud comme au nord.

  La bonne saison pour ce genre de périple en Algérie, semble être de décembre à mars.




Alger la blanche
  De retour à Alger, nous louons une voiture à l'aéroport dans le but de mettre à profit cette journée libre du dimanche pour une incursion sur la côte à l'est d'Alger.

Alger la blanche





  Dès la sortie de l'autoroute, nous abordons la banlieue "Est". La circulation est difficile, les routes sont en très mauvais état et les quartiers traversés sont pour le moins défavorisés. L'approche de la côte, à partir d'El Kiffan fait meilleure impression et il est clair qu'une tranche plus aisée de la population profite de l'endroit pour les vacances et les week-end. Déjeuner à Ain Taya sans être gênés par la foule. Faute de temps, nous ne pourrons pas dépasser la ville de Thénia (sur la route de Tizi-Ouzou).


Boumerdès

  Au cours de cette journée, nous verrons que les Algériens travaillent beaucoup sur les bâtiments et le réseau routier. C'est, en effet, dans cette région qu'a eu lieu le séisme du 21 mai 2003, dont l'épicentre se situait entre Rouiba et Boumerdès.
  Les grands immeubles dégradés construits dans les années 60/70 sont progressivement remplacés par des maisons individuelles qui ne semblent jamais terminées (fers d'armature en attente partout sur les toits).
  Manifestement les familles se regroupent et construisent "au-dessus" dès que les possibilités financières le permettent.

  Nous sommes très bien accueillis par tous les Algériens à qui nous parlons. Par exemple, pour l'anecdote, le vendeur de cartes téléphoniques nous remboursera des cartes que nous lui avons achetées par erreur (malgré l'emballage ouvert) et le chauffeur de taxi nous laissera déterminer nous-mêmes le prix de la course de l'aéroport à l'hôtel.

  Certaines personnes, jeunes ou plus anciens, n'hésitent pas à nous aborder pour parler de la France et pour souhaiter la venue de tous ceux qui s'intéressent à leur pays. Pendant tout notre voyage nous constaterons que nous sommes les bienvenus (sauf un cas à Bechar dont nous parlerons plus loin). Il semblerait que la réputation des Algériens en France est surtout le résultat de nos contacts avec les Algériens "de France" (2ème ou 3ème génération). Elle n'est pas fondée par rapport aux Algériens d'Algérie qui sont, au moins en apparence, très accueillants.

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  Le lendemain matin, départ vers Tlemcen par le vol de 7h. Nous apprenons que la nouvelle aérogare d'Alger a été inaugurée et sera mise en service en mai. L'actuelle aérogare "vols intérieurs" sera désaffectée.

  Vol Alger/Tlemcen sans histoire.
Oliviers à Tlemcen
  Nous louons une autre voiture à l'aéroport de Tlemcen, avec possibilité de la restituer à la fin de notre voyage à Alger (Love Tour pour 44€/jour et 2300 km).

  La photo ci-contre montre de très belles plantations d'oliviers entre l'aéroport et la ville de Tlemcen.

  Toute la région de Tlemcen est spécialisée en cultures de légumes et de fruits. C'est très verdoyant jusqu'à Sebdou, ensuite nous abordons la zone des hauts plateaux et le paysage devient sec et aride.


Cap au Sud vers Méchéria

  La présence militaire est toujours  très forte. Des barrages filtrants sont installés, par l'armée, la police ou la gendarmerie, dans la traversée de chaque village et sur toutes les routes d'accès aux villes.



  Cela n'empêche pas de recevoir un excellent accueil de tous, notamment de manière officielle grâce à ces portes décorées, semblables à celle de la photo ci-contre, que nous trouvons quasi systématiquement à la sortie des villes.
  Il faut ajouter que, aux ralentissements ou "stop" provoqués par les barrages, parfois avec herse, les militaires ou fonctionnaires nous font signe de passer dès qu'ils ont reconnu des européens dans la voiture. Manifestement, des consignes claires ont été données à tous ces représentants de l'ordre pour ne créer aucun problème de circulation aux touristes, certes peu nombreux, qui osent braver les avis de méfiance de leurs compatriotes et venir visiter ce beau pays.

  Après l'embranchement de Méchéria, nous déjeunons à Naama, dans un restaurant bondé, fréquenté par les ouvriers et bureaucrates de la ville.

  Après le repas de midi, nous abordons ce lundi 24 avril 2006, la région d'Aïn Sefra, qui a été le theâtre, en 2000, des derniers troubles provoqués par des bandes armées.

  Nous restons très prudents, nous décidons de ne passer qu'une nuit par hôtel afin de ne pas donner d'idées à des personnes "intéressées" que l'on pourrait rencontrer ici comme dans bien d'autres pays du monde.

  Nous avons eu raison d'être vigilants puisque, au retour, on nous demandera, par deux fois, à Bechar et à Saïda, ou se trouve notre escorte (voir ci-après, Saïda). Le choix d'une voiture discrète est également très conseillé pour passer inaperçus en toutes circonstances (pour nous, une simple Fiat Palio).


Oran / Bechar maintenant - photo ajoutée en 2010 -
Oran / Bechar avant












  De Mécheria à Bechar, nous suivons la ligne de chemin de fer qui est en cours de réhabilitation  pour contribuer au désenclavement de cette région de la Saoura, porte du Sud pour l'ouest du Maghreb.

JCL 25 avril 2006
  A partir de Beni-Ounif, en face de l'oasis marocaine de Figuig, l'orage gronde sur l'Atlas. Nous aurons droit à quelques grosses gouttes de pluie.
  Nous trouvons facilement de l'essence à Beni-Ounif, très bien accueillis par le gérant de la station qui aura ainsi le privilège de nous revoir au retour.

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Bechar (ancienne Colomb-Béchar)


25 avril 2006 - Eglise chrétienne de Bechar -
  L'arrivée à Bechar est très intéressante pour celui qui a un peu connu cette région en 1960 et 61. La ville s'est beaucoup étendue, c'est le chef-lieu de la wilaya du même nom.
. En 1962, Bechar comptait 32000 habitants.
. En 2004, 140000 personnes y vivaient.




1960 - Colomb-Bechar -
- Notre Dame du Sahara -



  La circulation a été revue. Les sens uniques sont nombreux, notamment la rue principale à parcourir désormais seulement depuis la Place des Chameaux (pardon : Place de l'Hotel de Ville)

  Ci-dessus, l'église en 2006.
  Ci-contre, la même en 1960.

  Essentiellement un changement du blanc à l'ocre.

  Ci-dessous, la Place des Chameaux rebaptisée Place de l'Hôtel de Ville après l'indépendance.


1960 - Colomb-Bechar - Place des chameaux -

25 avril 2006 - Bechar - Place de l'Hôtel de Ville -
Depuis 1990 - Bechar - Place de l'Hôtel de Ville -










 

  Où sont nos chameaux ???

  Les taxis jaunes les ont remplacés !


  A notre arrivée à Bechar, nous sommes passés par un sens interdit non indiqué sur la voie nord de la Place des Chameaux sans prêter attention aux policiers dont le Q.G. est dans cette rue.

  En cherchant notre hôtel, nous sommes repassés au même endroit et nous nous sommes arrêtés pour demander notre chemin. Bien que ces policiers nous aient parfaitement reconnu (ils ont commenté entre eux en arabe), ils nous ont accueilli avec le sourire et nous ont parfaitement renseigné. Cela montre une nouvelle fois, leur souci de bonnes relations. Nous constaterons un seul cas de mauvais accueil : un jeune vendeur de chaussures qui savait mais ne voulait pas s'exprimer en français (mal accueilli lors d'un voyage en France, peut-être ?).
Palmeraie de Bechar en 1961 - Au fond : le djebel Bechar -

  Voici une photo de la palmeraie qui était notre lieu de promenade et d'isolement favori, 44 années auparavant.

  Pas de photo de la palmeraie de 2006 car la merveille est en décrépitude complète et sert de décharge pour gravats divers et variés.
  Ce site n'est pas encore affecté à la décharge d'ordures ménagères... espérons que cela ne le deviendra pas.


L'Hôtel Antar en 2006 (Hôtel Transat en 1960)

  En ce qui concerne la monnaie, il est quasi impossible de trouver des distributeurs en service à partir de cartes bancaires (Visa, Eurocard, American Express…). Par contre, à Bechar, aucun problème pour changer des Euros en Dinars à la Banque Extérieure d'Algérie. En conséquence, il vaut mieux avoir une petite réserve d'Euros ou de Dollars.

  L'accueil à l'hôtel Antar ci-contre fut très correct; la chambre, agréable, donnant sur le patio.
  Par contre les plomberies approximatives subsistent presque partout en Algérie (seule exception dans notre périple : Hôtel Albert 1er à Alger).


Bidon II devenu Bechar Djedid
  L'ancienne agglomération de Bidon II a été renommée Bechar Djedid (pour nouveau Bechar).
Elle constitue le principal pôle d'extension de la ville.

  La photo ci-contre montre le modèle de construction standardisé, utilisé pour ces bâtiments.
Bechar 2006 - l'Université -

  L'université est désormais très active grâce aux subventions accordées aux wilayas par le récent gouvernement. Nous avions constaté la même stratégie à Tamanrasset.

  D'après la presse locale, des crédits sont maintenant attribués à la wilaya et à l'ensemble de la Saoura dans le but de promouvoir la mise en valeur du sud-ouest algérien, notamment les "perles du désert" que constituent les magnifiques oasis de Beni-Abbes, Taghit, Timimoun et celles de la vallée de Touat plus au sud. Voir plus loin notre rencontre avec Abdelkafi Mahamed à Taghit.






Bechar - Entrée Base Aérienne en 2006

Base militaire - Ancien CIEES 343 -

  L'un des objectifs du voyage concernait l'ancienne base de l'armée française à Bechar.
  Cette base, le Centre Interarmées d'Essais d'Engins Spéciaux (CIEES 343) recevait pendant le conflit en Algérie 5500 militaires des 3 armes : Air, Terre et Mer.
  L'aîné de nos touristes avait passé 2 années dans la région et souhaitait revoir quelques endroits fréquentés en 1960 et 61 (palmeraie et Place des Chameaux évoqués plus haut, par exemple).


Cible sans pilote pour tirs de missiles sol/air - le CT 20 -

  Notre militaire d'alors faisait du cinéma et filmait les tirs air/air, air/sol et sol/air. Après les tirs d'essai, il était chargé de filmer le résultat obtenu sur le terrain. 

  Une des cibles au sol était construite au pied du rocher de Bou-Hammama qui se dresse sur le plateau désertique au nord-ouest de Bechar.


Bechar, le CIEES et Bou-Hammama en haut à gauche
  Rechercher et parvenir  aux points d'impacts constituait un excellent entraînement du type rallye hors pistes, bien aidés en cela par les aptitudes tout-terrain des Jeep Willys, provenant de la seconde guerre mondiale, qui étaient utilisées par l'armée française.


Bou-Hammama vu du ciel


Bou-Hammama vue d'est en 2006



Bou-Hammama vue d'ouest en 1960

   Pour ceux qui ont fréquenté le site, ce rocher monumental, du type "Monument Valley" dans l'Utah et l'Arizona, est très caractéristique et nous souhaitions nous approcher au plus près pour refaire en couleurs, par exemple, la photo de 1960 présentée ci-dessus en noir et blanc.


  L'approche de la base se révéla décevante et nous avons dû constater que le site était très protégé, gardé par l'armée (miradors de la photo de l'entrée de la base).


Bou-Hammama à l'horizon
JCL le 24 avril 2006

  Impossible de s'approcher, même avec notre voiture très discrète, sans provoquer des mouvements des gardiens.

 Pour éviter de provoquer les militaires et risquer d'être empêchés, en toute légitimité, par les Algériens, de poursuivre tranquillement notre voyage, nous sommes restés très prudents et respectueux de l'ordre établi et vous voyez ci-contre un exemple des photos de Bou-Hammama que nous avons pu prendre, à plusieurs kilomètres, à partir de la route de El Manabha qui conduit à la frontière marocaine.

  Bou-Hammama est connu désormais sous le nom de Garet-Oum-Es-Saba. Il culmine à environ 900 mètres.



Taghit

Taghit
  Après notre court séjour à Bechar, Beni-Abbes étant trop éloigné, nous nous sommes dirigés vers Taghit au pied du Grand Erg Occidental, à 90 km de Bechar.
  Aucune circulation sur cette route en excellent état, aucune présence policière non plus, vraiment le désert.
  L'arrivée sur Taghit, qui apparaît soudainement au détour d'un virage, est, par contre, très belle.


Vuede la palmeraie depuis le ksar

  La grande dune tient toutes ses promesses. On aperçoit le ksar (village fortifié) dès l'approche et le village est très accueillant avec des rues bien entretenues et une végétation luxuriante et fleurie comme savent donner les belles oasis.
  Nous nous dirigeons vers le ksar pour tenter une visite. Nous y rencontrons un organisateur de voyages local et, grâce à son sens de l'accueil, bien que le village soit fermé aux visiteurs, nous avons pu profiter de l'excellent travail de réhabilitation qui a été mené ici. Pour les travaux, les quelque résidents qui restaient dans le ksar délabré ont été relogés; ils pourront réintégrer bientôt leur logement afin de conserver l'authenticité du lieu.

  Visite terminée, notre hôte nous a conviés au thé traditionnel et nous avons pu nous informer des possibilités offertes aux personnes intéressées par le pays. Il organise, par exemple, des raids 4x4 vers les oasis comme Beni-Abbes, Timimoun ou la vallée de Touat.


Ksar mystérieux

  Voici ses coordonnées : 
Abdelkafi Mahamed
Taghit 08230
ALGERIE
Tel.: 049 86 32 48


  Après un excellent déjeuner local pris au restaurant, nous reprenons la route vers le nord en contournant le djebel Bechar par l'est, le long du Grand Erg Occidental.


De Taghit à Ben Zireg
  
  Le vent s'est levé et la route est parfois recouverte de sable. Aucune circulation ne vient perturber notre progression.

  Toute cette zone de hamada, entre dunes et djebels, fascinante pour les visiteurs, est pratiquement inhabitée et inexploitée.

  A la sortie de la route N59 venant de Taghit, à Ben Zireg, nous tombons sur un barrage de police avec la route complètement fermée. Le militaire de faction est très surpris de nous voir arriver dans son dos puisque la route est, pour lui, interdite à la circulation.
  Il faudra réveiller le chef pour engager correctement la conversation. Celui-ci, après avoir examiné nos papiers et ceux de la voiture nous demande ou se trouve notre escorte !!!
  "Pourquoi ? Il en fallait une ?"
  Après avoir tout noté, c'est avec courtoisie qu'il nous laissera repartir. On peut penser que le cas ne doit pas être courant et que nous avons du alimenter les conversations à la veillée et au téléphone.

Le Kreider


  Nous reprenons la route du nord (N6) par Aïn Sefra. C'est sous une pluie battante que nous passons Naama et Mécheria.
  Nous nous arrêtons un instant au village du Kreider (renommé El Kheiter), ou la garnison avait été très accueillante lors d'un passage difficile, 44 ans plus tôt. 
  En effet, pour éviter de prendre le fameux train à voie étroite d'Oran à Colomb-Bechar, notre soldat de 1960 avait négocié avec 2 légionnaires, qui étaient chargés de transférer un camion militaire flambant neuf à Bechar, pour qu'il puisse les accompagner par la route. 
  L'embiellage du camion avait lâché à mi-chemin, au Kreider.
  L'accueil de la garnison avait été irréprochable et c'est par le train que l'affaire s'était terminée...au pas des dromadaires...en poussant les 3 wagons de sable destinés à faire exploser les mines éventuelles.

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  Sur la route de Saïda, à chaque déclivité, à chaque talweg que nous croisons, l'eau s'écoule, parfois assez violemment.
  La route est dangereuse et c'est assez fatigués que nous arrivons à Saïda ou, par téléphone, 2 heures auparavant, nous avions réservé une chambre à l'hôtel "El Forsane".

  Là encore, c'est avec une certaine surprise que le personnel de la réception voit arriver ces voyageurs, sous la pluie, avec bagages et chaussures typées "désert". Le responsable de la sécurité est alerté. Il nous fait venir à l'écart et nous interroge discrètement sur les motifs de notre voyage... d’où nous venons, ou nous allons, etc…? Il nous demande : "Avec quelle escorte avez-vous circulé depuis Bechar ?"
  La réponse le laisse perplexe, mais c'est sans autre question qu'il nous restituera nos passeports, une demi-heure plus tard, en nous souhaitant un agréable séjour et un bon voyage. Il est clair que les choses bougent en Algérie et que, progressivement, il sera possible et sans danger de séjourner dans ce pays qui s'ouvre à l'Occident.
  Le lendemain matin, départ pour une rapide visite à Oran en passant par Mascara sans pouvoir, à cause du temps bouché, profiter du paysage et des vignobles.


Le port d'Oran le 26 avril 2006

  A Oran, faute de temps, nous irons, avec une météo médiocre, revoir le port ou accostaient les navires de liaison France/Algérie (Ville d'Oran, Ville d'Alger, Ville de Marseille  ...).




Baie de Mers-el-Kebir le 26 avril 2006




  La baie de Mers-El-Kebir, de triste mémoire pour les Français en 1940, recevra également une courte visite avant d'attaquer la côte que nous voulions voir entre Oran et Alger.





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  Nous regrettons au passage de ne pas pouvoir visiter Mostaganem qui est une très jolie cité qui vaudrait un arrêt prolongé.

La rivière Cheliff le 26 avril 2006



Algérie potentiellement balnéaire 











  Après Mostaganem, la route longe la côte, montrant un paysage magnifique et une belle vue sur Arzew et sa baie.
  Nous traversons l'oued Cheliff qui est le seul cours d'eau permanent de l'Algérie (plus de 700 km).
  Ce "fleuve" se jette ou plutôt s'écoule vers la Méditerranée, l'embouchure se situant quelques kilomètres au nord-ouest de Mostaganem.


Algérie profonde
  Ensuite, la route côtière rentre un peu dans les terres et ce sont des paysages champêtres, comme celui de la photo ci-contre qui s'offrent aux regards (oliviers, vignes, minaret …).
  C'est à Ténès, à 150 km de Mostaganem que commence la corniche des Dahra.
  Sur une centaine de kilomètres, la route surplombe le bleu intense de la Méditerranée, le spectacle est magnifique et la côte est sauvage, presque inhabitée.
  Le seul "petit souci" pour nous fut l'état de la route.
  Route ? Le terme est peu approprié. C'était, en fait, une voie en cours de réfection au moment de notre passage.
  Tout le bitume avait été enlevé et repoussé sur les bords.
  Il s'agissait donc bien d'une piste comparable à celles du Hoggar en beaucoup plus sinueux.
  Notre temps étant compté, tout le mérite de pouvoir dîner et dormir à l'hôtel le soir revient au pilote qui a montré tout son talent, sa détermination et ses réflexes sur ces 100 km de piste défoncée.
  C'est le plus jeune des frères qui s'est chargé de ce "travail". Sinon c'était la "belle étoile" comme la semaine précédente entre Tamanrasset et l'Assekrem.

  La côte n'est pas beaucoup exploitée et il est certain que :



"Quand l'Algérie s'éveillera ….."

On peut, d'ores et déjà, préparer les dollars.

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  Après Gouraya, nous prenons contact avec des hôtels indiqués sur notre guide. Peu de propositions pour Cherchell, c'est par conséquent à Tipaza, 25 km plus loin que nous trouverons gîte et couvert.
  La région de Tipaza (ou Tipasa) est déjà mise en valeur sur le plan touristique pour les Algériens mais surtout pour les habitants de l'agglomération d'Alger.


La Corne d'Or
  Il existe 3 complexes touristiques organisés pour donner la possibilité de passer d'agréables vacances en famille en disposant des installations mises à disposition par le gouvernement sur des sites fermés, gardés et bien situés.

  Nous réservons une chambre au Centre Touristique "La Corne d'Or" ou nous arrivons à la nuit tombante.
  Les chambres sont très correctes et le restaurant dispose d'une grande salle et d'une terrasse qui permettent de recevoir des groupes ou des séminaires.


Bleu

  Le site est très beau, la mer est du bleu intense caractéristique de la côte sud de la Méditerranée. Des plages sont aménagées et un espace culturel avec amphithéatre attend les amateurs de spectacles.

  Le jeudi matin sera consacré à la visite de la ville mais surtout des ruines romaines situées en bord de mer et assez bien conservées.
Ancienne basilique romaine

  Un surveillant du site s'est spontanément, sans accepter de rémunération, proposé pour nous guider et commenter la visite, notamment le Cardo (voie d'accès à la mer), les restes d'une basilique chrétienne (photo ci-dessus), le forum, le théâtre et une voie romaine très bien conservée (et bien d'autres choses encore).

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  Nous rejoignons Alger l'après-midi.

  L'hôtel "Albert 1er" ou nous avons réservé pour la nuit, est beau, bien tenu, avec une installation sanitaire en excellent état. C'est vraiment l'établissement à conseiller pour allier situation dans la ville, confort et prix.


Alger - Quartier de la basse Casbah - Mosquée de la Pêcherie -

  La fin d'après-midi est consacrée au tourisme traditionnel avec principalement la mosquée de la Pêcherie, la place des Martyrs et la promenade du front de mer (Ernesto "Che" Guevara).
  Notre incursion dans la casbah est de courte durée. Il est recommandé de se faire accompagner par un guide pour effectuer une visite sécurisée et complète. Les fonctionnaires de police dissuadent les visiteurs européens et donnent des conseils de prudence.

  Le jour de notre passage à Alger, les Algérois venaient nombreux
La Jeanne le 27 avril 2006
sur la promenade de front de mer voir un spectacle inhabituel : le porte-hélicoptères français "Jeanne d'Arc" mouillait dans le port d'Alger avec ses trois navires d'escorte. Cela montre clairement que les relations entre les 2 pays commencent à se normaliser et qu'il faudra tenter de faire perdurer ces bonnes relations.



Notre-Dame d'Afrique

  Le lendemain vendredi 28 avril, dernier jour de notre épopée africaine, nous sommes montés à la basilique de Notre-Dame d'Afrique pour admirer ce monument construit au 19ème siècle en hommage à la vierge noire, ainsi que le panorama sur la ville blanche et son port construit au 10ème et au 16ème siècles sur les quatre îlots de la baie, donnant le nom actuel : El Djazaïr ("Les Iles" en langue arabe)
Port d'Alger



Monument des Martyrs
JCL le 28 avril 2006


  Avant de rejoindre l'aéroport, nous montons jusqu'au monument appelé "Monument des Martyrs" , construit en 1984 et dédié aux victimes des luttes pour l'indépendance du  pays.

  En conclusion, nous espérons que d'autres personnes, intéressées par l'Algérie, trouveront dans ce récit matière à organiser une visite qui pourra être de découverte ou de mémoire.

  Il faut savoir que les Algériens d'Algérie les accueilleront à bras ouverts.

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